Découvrez l’expérience lors d’un stage de 3 mois à Lyon de notre première boursière, Kristina Janković

PREMIÈRE FOIS À LYON POUR UN STAGE : MON EXPÉRIENCE

Dans le programme du Master 2 UNESCO Chair in Cultural Policy and Management à l’Université des arts de Belgrade, les étudiants doivent effectuer un stage dans une institution culturelle pendant au moins un mois au deuxième semestre. Grâce à la bourse Jelena Lazarević, j’ai décidé de prolonger mon stage à trois mois.

http://www.arts.bg.ac.rs/en/studies/degrees-in-english/cultural-policy-and-management-interculturalism-and-mediation-in-the-balkans/

                Au cours de l’année scolaire 2021/2022, notre Université a participé au programme Erasmus collaboratif « SHAKIN’ » avec l’Université Lumière Lyon 2 et l’Université Bauhaus de Weimar. Les étudiants du programme de gestion culturelle de ces trois universités ont eu l’occasion de se rencontrer et de collaborer en groupes sur la création de futurs projets culturels. La première semaine SHAKIN’ a eu lieu mi-octobre 2021 à Belgrade, où nous avons eu l’occasion de nous rencontrer et de former des groupes au sein desquels nous avons collaboré et conçu nos projets au cours des mois suivants. La deuxième semaine SHAKIN’ s’est tenue mi-mars 2022 à Lyon où les étudiants ont présenté leurs futurs projets à tous les étudiants, professeurs et collaborateurs du projet SHAKIN’. Comme je savais à l’avance la date de la deuxième réunion, j’ai décidé de relier ce voyage universitaire à Lyon à mon stage et de simplement prolonger mon séjour, contrairement à mes collègues qui sont revenus à Belgrade après une semaine.

                Mon stage a donc commencé le 20 mars lorsque j’ai déménagé de l’auberge, où nous avons séjourné pendant la semaine SHAKIN’, à mon futur logement. J’ai trouvé un logement avec l’aide de Yasmina Zaabi, la présidente de l’association Balkans Expression, qui a partagé avec moi plusieurs sites pour trouver un logement, comme www.lacartedescolocs.fr  ; www.leboncoin.fr  ; www.seloger.com  ; et www.facebook.com/marketplace/ . En France, c’est certainement le plus pratique et le moins cher de trouver une colocation, puisque la procédure de candidature pour un campus étudiant est plus compliquée car il faut plusieurs mois à l’avance pour déposer une demande. Ainsi, sur les trois premiers sites j’ai créé mon profil et une annonce que j’ai ensuite partagée sur ces pages avec toutes les informations essentielles : les zones urbaines souhaitées, colocation féminine, chambre meublée, non fumeur, limite financière pour le loyer, etc. Conseils aux futurs boursiers s’ils décident de faire un stage à Lyon : ces aspects sont très importants à préciser tant dans votre annonce que dans celles des colocataires. Il est aussi très important d’étudier en détail chaque rubrique de l’annonce de quelqu’un car les propriétaires demandent souvent par exemple que le colocataire ait un CDI (contrat à durée indéterminée) ou quelque chose de similaire. Il est également important qu’avant de vous mettre d’accord sur la colocation, vous définissiez en communication avec les propriétaires les montants exactes du loyer, de la caution, et des frais mensuels pour l’électricité, le chauffage, etc. ainsi que le nombre de colocataires qui partageront ces frais.

                J’ai trouvé mon logement grâce à une annonce sur la rubrique « Marketplace » sur Facebook seulement un mois avant le départ, donc je vous conseille de commencer à chercher un logement au moins deux mois à l’avance. J’ai communiqué avec la femme qui est la propriétaire en français dans un appel vidéo sur un réseau social au cours duquel nous avons fait la connaissance et confirmé mon entrée dans la colocation avec elle et une autre fille qui était déjà là avant mon arrivée.

                Peu après mon déménagement, j’ai eu ma première rencontre avec les membres de l’association Balkans EXPRESSion organisée autour d’un petit apéro dans un restaurant en plein centre de Lyon. Au cours de cette réunion, les représentants de l’association se sont présentés à moi, ainsi que moi à eux, puis nous avons parlé des projets futurs de l’association, qui ont commencé à se concrétiser très peu de temps après.

                Cette année, l’association a décidé d’organiser un événement musical au cœur de Lyon, dans la commune de Villeurbanne. J’ai eu l’opportunité d’assister à la phase initiale d’organisation du projet, c’est-à-dire la conception. Ma tâche au début était de suivre le déroulement des réunions, de noter les informations importantes, les idées de chacun et enfin de rédiger des rapports des réunions et de les envoyer à l’organisateur. Plusieurs réunions de ce type ont eu lieu pendant le premier mois, au cours desquelles les organisateurs ont également voulu entendre mes idées sur certains aspects de l’événement, ce qui a abouti à leur décision de m’inclure dans l’organisation. De cette façon, j’ai acquis des connaissances pratiques et des compétences importantes dans le domaine de la gestion de projet, des relations publiques, du marketing et du réseautage. Une fois tous les aspects décidés et définis, la demande de projet a été envoyée à la municipalité de la ville. En raison du déclenchement de la pandémie, de nombreux projets de l’année dernière ont dû être annulés ou reportés, ce qui a eu pour conséquence que cette année la municipalité a trop de demandes de projets à la fois qu’elle prendra en compte au cours de cette année et au début de l’année prochaine. Par conséquent, l’organisation du projet de l’association se poursuivra dès que possible.

                Lors de mon séjour à Lyon, j’ai également dû exercer mes fonctions universitaires, ce qui impliquait de suivre activement des cours en ligne ainsi que de passer des examens. Après la période d’examens, mes fonctions universitaires comprenaient la consultation avec les professeurs concernant le mémoire de maîtrise et son sujet. Cette partie a été très difficile pour moi car j’avais du mal à trouver le bon sujet pour mon mémoire. Lorsque je me suis inscrite à mon programme, j’avais une idée précise de projet en tête, mais par la suite, j’ai réalisé que pour terminer ma maîtrise en un an, je devais baisser mes attentes. Une autre difficulté était le fait que les consultations avec nos professeurs ont commencé tardivement et à cause du Covid19, beaucoup d’entre eux ont dû reporter les rendez-vous. Cela a entraîné beaucoup de réflexion, de lecture de littérature académique et de réécriture de mes idées. Heureusement, j’ai eu des conseils de mes professeurs et j’ai réussi à trouver le bon sujet à temps pour la date de soumission. De plus, afin de faire au mieux des recherches pour ma thèse, je me rendais tous les jours à la Bibliothèque Universitaire à Bron, où j’ai trouvé la littérature idéale pour mon travail. Durant cette période, j’ai également eu le soutien moral et professionnel de mon donateur de bourse, M. Romain Poirot, ainsi que de ma superviseuse de stage, Yasmina Zaabi. Les rencontres et les conversations avec elle signifiaient beaucoup pour moi car elle a partagé avec moi ses connaissances sur des sujets liés à mon travail et m’a aidé à trouver des contacts et de la littérature appropriés.

                Quant à mon expérience de vie à Lyon, je suis très reconnaissante que tout se soit bien passé. Durant mon séjour, j’ai eu l’occasion de sortir avec certains de mes collègues de l’Université dans des lieux intéressants. Nous avons visité les boites de nuit Le Sucre et Heat, Hot Jazz Bar Lyon, Le La Voir Au Public et j’ai assisté à l’événement « Escales musicales – Soirée Bulgare » dans le Rize et visité le festival Nuits Sonores. Ils m’ont également montré des lieux culturels importants à Lyon comme le Musée des Beaux Arts de Lyon, le Musée des Confluences, l’Institut Lumière, Le Parc de la Tête d’Or, etc. que j’ai visité pendant mon temps libre. Un grand avantage que j’avais était la carte d’étudiant, qui me permettait d’obtenir des réductions pour visiter des lieux culturels ainsi que pour accéder à la bibliothèque et à la cantine de l’université. Grâce à cette carte, j’ai également bénéficié d’une réduction sur un abonnement mensuel étudiant pour les transports à Lyon que j’ai obtenu à l’Agence TCL – La Soie. Mon conseil pour les futurs boursiers est d’apporter leurs cartes d’étudiant acceptables dans la zone UE pour obtenir les mêmes avantages que moi. De plus, j’ai acheté une carte SIM SFR avec forfait internet et installé des applications de transport TCL pour naviguer facilement dans la ville. Ce que j’ai beaucoup aimé, c’est que les transports sont toujours ponctuels et même s’il y a des travaux, les avis s’affichent immédiatement sur les écrans digitaux des gares pour trouver rapidement une solution alternative. Ma partie préférée de la ville est sans aucun doute le Vieux Lyon car il s’élève sur une colline, il a une architecture magnifique, de jolies rues étroites avec beaucoup d’escaliers, deux cathédrales divines ainsi que de nombreuses librairies, boutiques de souvenirs et restaurants avec une variété de plats. De plus, le plus beau coucher de soleil se trouve juste sur le quai de la Pêcherie, qui surplombe le Vieux Lyon et la Basilique de Fourvière.

                Lyon est une ville merveilleuse et paisible avec des gens polis, une offre culturelle et musicale variée et des lieux agréables pour passer un bon moment. Je suis très heureuse d’avoir eu l’occasion de le visiter et d’y vivre et j’ai hâte de le revoir.

                Je suis également très reconnaissante à l’association Balkans EXPRESSion et à M. Romain Poirot pour la bourse « Jelena Lazarević » qui m’a permis d’effectuer un stage et un séjour de trois mois à Lyon, ainsi qu’à l’Université des Arts de Belgrade et à l’Université Lumière Lyon 2 pour le projet commun SHAKIN’, durant lequel j’ai rencontré des gens formidables et eu l’opportunité de collaborer avec eux.

Quai de la Pêcherie

Summer urban musique et art événement 2021

Balkans Expression a organisé cet été un vrai spectacle d’art mettant la lumière plusieurs artistes. Dans une ambiance conviviale on a fêté la culture et l’art.

Le dernier jour du festival Vivez l’été, soutenu par la ville de Villeurbanne, a été marqué par les talentueux artistes de notre association ! Peinture, musique et bonne humeur étaient au rendez-vous pour célébrer ensemble la culture et l’écologie… Ensemble, car votre présence a été décisive, villeurbannaises et villeurbannais, à faire de cet événement un moment gravé dans l’histoire de notre ville. Nous vous remercions donc d’avoir permis à nos artistes originaires des Balkans et d’Italie d’avoir pu partager leurs émotions et leurs convictions avec vous, et espérons vous inviter très bientôt à un nouvel événement de l’association Balkans EXPRESSion !

Exposition des œuvres et happening  WORLDING de l’artiste Narcis Alispahic 

Le monde non fini

L’idée de base ici est que le monde en lui-même n’est pas seulement une mesure du temps et de l’espace, mais il nous inclut, nous humains, dans sa constitution. Avec notre conscience, avec notre propre expérience du monde, nous pouvons le construire et le ressentir « de l’intérieur ». C’est ici que l’art entre en jeu. Du point de vue de la phénoménologie, le monde n’est pas fait de simples objets et sujets, mais plus que cela, d’une possibilité immersive et créative d’être. L’humain est au centre du monde seulement en en étant son témoin.

Le monde, comme une construction mathématique dans le temps et dans l’espace, transforme progressivement tout, nous y compris, en une ressource d’énergie. A l’inverse, l’effort artistique nous ouvre la possibilité d’être pleinement. A chaque fois que l’art est impliqué, nous avons cette possibilité d’être ailleurs, d’élargir notre expérience du monde et d’explorer de nouveaux horizons.

A l’heure de la crise globale et des incertitudes, nous avons besoin de nous impliquer davantage à créer, à nouveau, le monde. Ici, nous ne parlons pas de quelque chose en particulier, mais de la notion de monde lui-même, qui n’est pas géographique, scientifique ou objective, mais qui est une exploration créative. Penser le monde ainsi n’est pas une tâche aisée. Une approche holistique, dont nous avons hérité par nature, est nécessaire pour éviter le piège de ne se concentrer que sur des éléments de détail dans nos vies (comme nous en avons l’habitude dans notre culture contemporaine), sans considérer les questions du monde.

Atelier créatif avec Narcis Alispahic

Cet atelier créatif propose d’utiliser deux types de cartes. La première est une projection classique où vous êtes invité à recréer un monde en peignant carré par carré, selon votre propre expérience du monde. Vous n’avez aucune autre règle à suivre que de créer un monde entier, en associant votre partie à celles des autres de manière homogène.

L’autre carte est une carte utilisée par les cartographes embarqués sur les navires qui ont réalisé de grandes explorations. Lorsque l’équipe aperçoit une terre, le cartographe ajoute sur un cercle les détails observés à l’horizon. Alors, imaginez que vous êtes sur un tel navire, quel nouveau monde verriez-vous à l’horizon ? Vous êtes invité à tracer sur le cercle les détails du monde que vous observez. La carte obtenue finalement sera une anticipation créative du monde, non fini, recréant encore et encore l’horizon.

Narcis Alispahic

DJ CAPITAINE MARE, Serbie et DJ ANGELO FERRARO, Italie, ISAC Italo sound art connection

Un grand merci à nos DJ’s pour ce Live DJ Set dont les sonorités funk, soul rythm & house ont rassemblé les citoyens et citoyennes de Villeurbanne lors d’un moment festif et chaleureux !